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1 octobre 2006

Elle ne pleure pas, elle chante… (scénario d'Eric

EllenepleurevElle ne pleure pas, elle chante… (scénario d'Eric Corbeyran, dessins de Thierry Murat, d’après le roman d’Emilie Sarn, collection Mirages, éditions Delcourt)

Le Bib de Poissy, dont on peut aujourd'hui dévoiler l'identité (et oui, vous aviez tous reconnu David Donnat), nous fait partager un autre de ses coup de coeur. Comme toutes les autres chroniques que vous avez lu de lui, c'est du bon, du très bon même. Donc, à IDDBD, on le suit sans hésiter...

En apprenant le coma de son père suite à un accident de voiture, Laura n’est ni triste ni inquiète, elle est heureuse. Au chevet de ce dernier, elle lui dit tout ce qu'elle a gardé pour elle depuis toutes ces années, depuis qu’un soir il est venu dans son lit. Vengeance ultime et libératoire pour cette jeune femme qui doit réapprendre à vivre.

Eric Corbeyran est décidemment un touche-à-tout. Sa bibliographie tient à peine sur 40 pages (plus d’une centaine d’albums !) et il arrive encore à surprendre. Du fantastique (les Stryges) à l’heroic-fantasy (Weena) en passant par le surréalisme (la Digue) et son contraire (Sales mioches !), il a tout osé et parfois plus ou moins réussi. Nouveau pari : adapter en BD le très beau, mais très dur roman d’Amélie Sarn, Elle ne pleure pas, elle chante…. Réussi.

8_photo5Elle ne pleure pas, elle chante… est une phrase prononcée par le père de l’héroïne pour parler des cris de Laura bébé. Témoignage de l’amour d’un père pour sa fille, elle résonne comme une interrogation tout au long de l’histoire. Car si Laura vient « vider son sac » auprès de ce père tellement haï, elle cherche la raison de tels événements, s’interroge sur les autres, son père bien entendu et sur elle-même surtout.

8_photo4L’écueil de ce genre de récit est la possibilité de tomber dans le pathos mal gérés. Ici, la grande force du roman est aussi celle de l’adaptation BD. Si les émotions éclatent à la figure, l’histoire d’Amélie Sarn et d’Eric Corbeyran ne tombe pas dans le sordide mais devient une démonstration forte, pudique et sensible, des conséquences destructrices des agissements de ce père. On ne ressort pas indemne d’une telle lecture tant cette histoire vous prend dans ses rouages !

Cette vague d’émotion est également due à la mise en image remarquable de Thierry Murat. Des plans et des découpages superbes mais sobres, un rythme intense, un dessin et une mise en couleur sensible, bref une très belle humanité émanant de ces pages. J’adore !

Pour finir, il faut encore (une fois de plus) souligner la qualité de la collection Mirages de Delcourt.

Bon allez, promis, la prochaine fois, je fais une chronique plus légère !

A voir : cinq planches sur le site des éditions Delcourt

A lire : le roman d’Amélie Sarn

A lire (aussi) : la chronique de Marie sur sceneario.com

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